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Témoignages

Sur la la formation Cycle Court pour professionnels de la santé

En m’inscrivant aux sessions sur le deuil et l’accompagnement à la fin de vie, je croyais participer à un cours permettant d’acquérir des compétences dans ce domaine et entamer une reconversion professionnelle.

Ayant fait une attaque cérébrale en septembre 2003, je n’avais compris qu’intellectuellement qu’il faut parfois trouver le courage de faire face à ses souffrances et à ses propres pertes pour être à même d’accompagner les autres. Car autrement, comment comprendre (prendre avec soi) de l’intérieur la peur, la diminution physique, la colère, l’impuissance et tout ce que cela peut nous apporter en terme de bénéfices… oui oui oui, j’ai bien dit bénéfices.Lire la suite »Sur la la formation Cycle Court pour professionnels de la santé

Témoignage d’une femme atteinte de SLA

« La philosophie de cette association de bénévoles est que d’aider les personnes mourantes, dans la mesure du possible, à faire face à ce qui leur arrive et à en parler, peut être bénéfique pour elles. Etant donné que je sais, par ma propre expérience, que de parler et de partager peut atténuer les angoisses et la solitude qui entourent le mourant, et qu’il est souvent nécessaire que l’accompagnant crée les opportunités pour que ce partage puisse se faire, je ne suis pas en désaccord avec cette philosophie.Lire la suite »Témoignage d’une femme atteinte de SLA

Interview avec John qui regarde la mort en face

Ma mort est proche, traitez-moi d’égal à égal !

johnLa mort, sujet toujours difficile à évoquer, surtout avec une personne dont chaque jour est peut-être le dernier. John Chevalley, 53 ans, atteint dès l’âge de 16 ans par la maladie d’Hodgkin stade IV, est en
sursis depuis 1982. Il nous parle des difficultés qu’il éprouve à avoir une conversation traitant de sa mort prochaine.

S.J. Nous avions prévu le rendez-vous hier. Mais votre santé en a décidé autrement. Comment allez-vous aujourd’hui ?Lire la suite »Interview avec John qui regarde la mort en face

Parcours d’une jeune femme atteinte d’un cancer incurable

Le voyage de Beyhan

Beyhan Lowman décéda d’un cancer à trente et un ans. Elle avait survécu à son pronostic médical pendant de nombreuses années, grâce à la combinaison de divers facteurs : une forte volonté de vivre le plus intensément possible, de progresser et d’aider les autres, et l’utilisation de l’imagerie mentale, de la visualisation et de la méditation la rendant spirituellement forte pour le combat qu’elle affrontait. Beyhan était une personne intense, à la fois douce et aimante, qui désirait surtout faire de son expérience un outil éducatif à mettre au service des autres. Bien que devenue frêle et faible, à mesure que la tumeur dévorait son corps, la lumière intérieure et l’amour qu’elle prodiguait aux autres grandissaient de plus en plus. Surmontant sans relâche ses peurs, faisant face à la souffrance et à ses doutes sur elle-même, Beyhan s’efforçait de se montrer très honnête avec ses proches. Elle fut d’une grande aide pour de nombreuses personnes, par ses conférences dans divers hôpitaux, des ateliers de rencontres, des groupes de prières et de soutien aux femmes, et aussi dans son travail auprès d’autres cancéreux, ainsi que de leurs familles. Beyhan prodigua des trésors d’amour, de sensibilité et d’empathie et partagea aussi la sagesse qui vivait en elle.Lire la suite »Parcours d’une jeune femme atteinte d’un cancer incurable

Bénévole atteint de la sclérose en plaques

Accepter c’est…

koppTémoignage d’un bénévole atteint lui-même d’une maladie évolutive et formé pour accompagner des malades de la Sclérose en Plaques.

Voilà déjà plusieurs années, que je me sens prêt pour m’investir dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. Le temps est venu pour moi que cet engagement se réalise enfin pour me mettre au service de l’Autre.

Atteint d’une sclérose en plaques évolutive et étant en invalidité 2ème catégorie, je ne travaille plus. Il m’a fallu attendre d’être en paix avec cette maladie pour comprendre ce que voulait dire le mot « accepter ». Certains appellent « habitude » notre acceptation, et pour eux, accepter, c’est renoncer à la lutte, c’est ne plus désirer guérir, c’est peut-être même trouver quelque agrément à la situation de malade, c’est en tout cas tomber dans la passivité.Lire la suite »Bénévole atteint de la sclérose en plaques

Dernier Message d’une Mourante

margaEn tant que fille j’aimerais partager un moment intense que j’ai eu l’honneur de vivre avec ma maman dans la toute dernière étape de sa vie. Je vous confie son ultime message :  

« Oh, la vieillesse ! Quel long chemin ! « J’ai perdu toutes mes forces d’antan ! Je suis devenue de plus en plus faible, jusqu’à finir littéralement nue et dépouillée. Je n’avais d’autre choix que de l’accepter et d’aller avec. Et là, la grâce m’a été offerte que j’ai pu montrer l’essentiel, l’essence cachée de mon être.Lire la suite »Dernier Message d’une Mourante

Regard d’un malade sur les proches aidants

Mon épouse est un ange…

kopp2J’ai le sentiment que mon épouse incarne un ange qui veille sur moi. C’est pourquoi, il me faut prendre soin que les égards généraux que, mon épouse et moi, avons l’un pour l’autre, ne fassent pas de nous des êtres liés dos à dos par une même chaîne, à tout jamais incapables de joindre leurs regards.

Que le souci de nous épargner mutuellement ne nous conduise pas à nous isoler chacun de notre côté avec notre souffrance, mais qu’il nous apprenne au contraire à porter la douleur ensemble. Il y a là un équilibre à trouver, à créer. C’est le secret des cœurs véritablement unis d’y parvenir…Lire la suite »Regard d’un malade sur les proches aidants

Mieux connaître son père, cet inconnu

La paix avec nos souvenirs – de père en fille…

J’ai suivi le séminaire Devenir parents de nos parents il y a quelque temps déjà avec Lydia Müller et je continue à dialoguer sur l’accompagnement de mes parents vieillissants avec elle.

J’ai constaté que mon père, qui va vers ses 84 ans, devient ces derniers mois de plus en plus aigri et fâché contre tout et tout le monde, en particulier sa femme, ma maman. Ce n’est pas une situation facile à vivre ni pour lui, ni pour son entourage, ni pour moi, d’autant plus que ma maman essaie de me prendre à témoin, voire de me manipuler pour intervenir, plus ou moins, contre mon père pour la défendre. Il semblerait qu’il est dans un stade où il est conscient de ses défaillances et déficiences, notamment physiques et ses trous de mémoires, pour se rebeller contre ce qu’il perçoit comme une injustice. Il se fâche contre celle ou celui qui lui met gentiment ses manques sous le nez, il accuse les autres de faire exprès de le mettre dans certaines situations, et bien sûr, il est aussi fâché contre lui-même de ne plus être ce monsieur respecté, compétent, avec une belle situation sociale et économique.Lire la suite »Mieux connaître son père, cet inconnu

Qu’il est difficile de lâcher prise!

Alors cette mort, quand viendra-t-elle enfin?

clairetteAriane était une femme qui a dirigé sa vie d’une poigne de fer. Elle avait sa méthode et c’était la seule valable. Puis le cancer est arrivé. La lutte a été rude ; elle a choisi de suivre en Allemagne un traitement pas reconnu en Suisse, mais tant pis. Puis l’espoir de guérir s’en est allé et courageusement elle a fait face. Elle m’avait fait part de son souci d’être obligée de tout porter, car autrement c’était la gabegie. Ce n’était pas fait comme ELLE le voulait, donc nul et à refaire. Je lui avais conseillé de lâcher prise et de faire confiance à son entourage. Qu’elle était dans un moment de sa vie où il fallait qu’elle garde son énergie et profite de ce qu’elle pouvait encore faire. De se faire plaisir et de laisser les soucis aux autres … Mais lâcher prise, ça, elle ne le pouvait pas, car ils n’y arriveraient pas sans elle… Et je n’avais pas à diriger sa vie!Lire la suite »Qu’il est difficile de lâcher prise!

La soudaine fringale d’une mourante

Violette

violettePeu importe l’âge, que nous ayons, 25 ans ou bien 84, le diagnostic d’un cancer généralisé et d’une mort proche est un choc.

« Hans Erni qui a 100 ans peint encore », me disait Violette, lorsque je la rencontrais pour la première fois dans sa jolie maison à la campagne, ou elle vivait seule. C’est ellemême qui avait demandé une bénévole pour l’accompagner dans cette dernière et plus difficile période de sa vie. Violette était une femme indépendante qui, après une vie professionnelle, est restée active. Elle aimait lire, aller aux spectacles, aux conférences, partir à la montagne et, en faisant appel à différentes personnes et méthodes, elle cherchait continuellement le sens de sa vie.Lire la suite »La soudaine fringale d’une mourante

Une bénévole peut aussi en avoir assez

La femme que j’accompagne m’énerve…

femmemenerveLorsque notre formatrice et superviseuse, Lydia Müller, m’a proposé l’accompagnement de Viviane, je m’occupais déjà de ma tante de 97 ans et d’une amie atteinte de la maladie d’Alzheimer. J’ai demandé un temps de réflexion. Et je me suis posée. J’ai senti que j’étais touchée par cette femme qui entend parler Lydia à la radio, qui prend son téléphone et lui demande de l’aide. Alors j’ai accepté et je l’accompagne maintenant depuis plus d’une année…

J’ignorais tout de la photophobie, ce dont souffre Viviane. Ça me paraissait insurmontable de ne pas supporter la lumière, de vivre dans la pénombre, de ne pas voir le soleil, de ne sortir que le matin très tôt ou le soir quand le soleil est couché.Lire la suite »Une bénévole peut aussi en avoir assez

Les animaux font des miracles

Germaine et Pirouette

germaineGermaine est en gériatrie et les médecins lui annonce qu’elle ne rentrera plus à la maison, son mari ne pouvant plus s’occuper d’elle comme il l’a fait pendant toutes ces dernières années. C’est la révolte, elle ne comprend pas.

« Mon mari n’aura rien à faire à mon retour », m’assure-t-elle, « je saurai me débrouiller toute seule. » J’essaie de lui faire comprendre qu’elle, malade et aveugle, aura besoin de son aide et que lui, malade et diminué, ne pourra plus l’assurer. Et là, Germaine, la gentille, devient de plus en plus Germaine, la révoltée. Elle devient agressive en parole. Je dois absolument trouver quelque chose pour l’aider. A cette période je dois faire endormir ma chatte qui vient d’avoir un petit il y a à peine un mois. Il faut que je nourrisse la petite Pirouette souvent et régulièrement et je l’emmène partout avec moi.Lire la suite »Les animaux font des miracles

Mon premier accompagnement

La dame qui parlait avec le pouce

pouceAyant depuis longtemps envie d’accompagner des personnes en fin de vie, j’ai suivi en 2004 une formation auprès de l’association « Entrelacs » à Genève. A la fin de ma formation, en octobre 2004, Lydia Muller, la responsable de l’association, me demande si je suis prête à accompagner une dame qui vit dans une maison de retraite.

« Oui, bien sûr », lui dis-je.

Elle m’informe qu’il ne s’agit pas d’une personne mourante à proprement parler, mais d’une personne malade qui ne peut ni marcher, ni parler, ni boire, ni manger. La question est montée en moi : comment alors l’accompagner ?Lire la suite »Mon premier accompagnement