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Mon amie diagnostiquée de l’Alzheimer se renseigne sur le suicide assisté

Question du 16 novembre 2019

J’habite près de Toulouse en France et j’ai une amie très proche qui vient de recevoir un diagnostic d’Alzheimer. 
Elle m’a demandé de me renseigner sur le suicide assisté, avant qu’elle ne perde tout à fait conscience. J’ai accepté de faire cette première recherche et vous contacte en ce sens. Elle dit que ça la rassurerait de savoir qu’il y a une autre issu à sa déchéance, si à un moment elle en a besoin. Elle me dit : « je ne veux pas finir « légumes », être une charge pour ma famille quand je n’aurais plus de conscience de qui ils sont, et plus de relation avec eux. »
En France le suicide assisté est hors la loi. Peut-elle bénéficié de votre accompagnement si elle vient en Suisse? A qui peut-elle s’adresser pour l’aider dans ses recherches d’information? Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ma demande.

Réponse de Lydia

J’ai bien reçu votre demande et vous en remercie. Notre association Entrelacs n’accompagne pas les suicides assistés. Uniquement l’association Exit est habilitée à exercer cette approche https://exit-romandie.ch/assistance-suicide-exit/. Mais comme vous pouvez voir sur la page d’Exit que je vous ai indiqué, il faut être résident en Suisse ce qui est probablement impossible pour votre amie.

Par contre, je vous suggère une toute autre solution, car actuellement il est possible de traiter la maladie d’Alzheimer et même de la faire régresser par des moyens autres que médicamenteux et inefficaces. Je vous suggère d’acheter le livre du Dr. Dale Bredesen « La fin d’Alzheimer » Edition Thierry Souccar. Le Dr. Bredesen a appliqué sa méthode aux USA à beaucoup de patients et obtenu des améliorations remarquables, voire des rémissions. Cela vaut la peine d’essayer. 
Pour revenir à votre demande: Si votre amie veut un jour vraiment mettre fin à sa vie de manière volontaire, il y a la mort par arrêt de nourriture et d’hydratation (mais avec humidification et soins de bouche), une façon de mourir non douloureuse, bien au contraire, et qui ressemble beaucoup à une fin de vie naturelle en 1 à 3 semaines. Elle peut prendre cette décision à tout moment.

Suite à la réponse de Lydia

un chaleureux merci pour vos réponses.
Le mari de mon amie applique au mieux le programme du Dr Bredesen depuis le début des symptômes il y a environ un mois, et mon amie a des améliorations corporelles, notamment au niveau de l’audition (elle était appareillé des deux oreilles et entends maintenant sans ses appareils). C’est la mémoire immédiate qui est touchée, et n’évolue pas pour l’instant.
Son mari met toute son énergie et son espérance dans ce programme, et se désespère quand il voit qu’elle n’arrive pas a accepter d’être diminuée et qu’elle se dénigre d’être dans cet état et une charge pour lui. Il lui dit que pour que le protocole réussisse au mieux, il faut aussi qu’elle s’accepte et se donne de l’amour, comme elle le ferait pour un proche qui serait dans le même état.
Je vois bien que c’est difficile pour elle, et c’est dans ces moments qu’elle dit qu’elle souffre trop et quelle ne pourra pas le supporter le temps que le protocole agisse. Elle a toute confiance en son mari, c’est avec elle qu’elle est dure.
Je passe une journée par semaine avec eux, et fais au mieux pour que ma présence lui apporte du réconfort et l’énergie d’espérer. Je vais leur faire part de vos réponses mardi prochain.
Je trouve du réconfort sur votre site, et des informations précieuses. Merci pour avoir créer tout ça.

2e réponse de Lydia

Je suis heureuse d’apprendre que son mari applique le programme Bredesen et de lire qu’il y a des progrès. Vous avez touché un point sensible, la collaboration au traitement par le patient. D’une part on peut observer que malgré son état d’esprit négatif il y a des progrès et cela est réjouissant, c’est donc pas seulement un effet placébo. Il faut aussi comprendre que la maladie s’est installée en secret depuis pas mal de temps, donc il faut aussi du temps pour inverser les choses. Cependant, je pense comme vous que si elle pouvait modifier son état d’esprit et adhérer totalement dans la confiance et avec patience, les progrès pourraient être augmentés. Ce désamour envers elle-même existait certainement déjà avant le diagnostic de la maladie et maintenant elle le révèle. Il faut qu’elle se rende compte que corps et esprit sont intimement liés. Qui sait combien cela a même contribué à l’évolution de l’Alzheimer? La Vie la met maintenant au pied du mur: Tu te rejettes, la maladie va t’éliminer. Tu  changes ton attitude envers toi-même et ton corps et commences à t’accepter comme tu es, la maladie pourra reculer. Car l’amour guérit.
Tout mon respect pour son mari dévoué. Elle a de la chance. Mais ce serait sympa pour lui si elle pouvait arrêter de contrarier ses efforts! Bonne aventure et tenez-moi au courant.