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Je viens de perdre mon calme avec l’interne qui s’occupe de ma maman

Je viens de perdre mon calme avec l’interne qui s’occupe de ma maman, tout simplement parce que je me sentais tellement impuissante à l’aider et en face d’un médecin qui me semblait peu ou pas dans l’écoute. Je m’en veux de lui avoir reproché de ne pas être suffisamment à l’écoute de ses patients, parce qu’il ne l’a pas supporté et est sorti de la chambre en claquant la porte. Je n’arrange rien en agissant ainsi et en même temps, j’étais tellement démunie, je me sentais tellement dans l’incapacité de poser les bonnes questions que je me suis montrée maladroite. J’ai essayé ensuite de lui expliquer la raison de mon attitude mais il est resté dans la rancoeur à mon encontre. C’est désolant et je me sens coupable maintenant. J’ai peur de ne plus savoir comment l’aborder dorénavant.

Réponse de Lydia :

Vous avez été maladroite, vos sentiments d’impuissance y sont, certes, pour quelque chose. C’était maladroit de lui expliquer les raisons de votre attitude, car souvent cela revient à reformuler le reproche. Il aurait été plus juste de simplement lui dire que vous êtes désolée de votre emportement l’autre jour et qu’il a certainement assez déjà à porter sans cela. Avez-vous pensé que les médecins peuvent ressentir les mêmes sentiments d’impuissance et chacun se défend contre eux comme il peut ? Rare sont les médecins qui savent être à l’aise avec les mourants, surtout quand le diagnostic n’est pas clairement dit. Peut-être pourrez-vous encore rattraper le coup ?