Question du 10 décembre 2020
Depuis longtemps je tourne autour de l’idée de vous contacter.
J’ai suivi avec bonheur la conférence que vous êtes venue faire en février dernier à l’EHPAD de Veyrier, à côté d’Annecy, où ma mère est résidente.Difficile de vous approcher à la fin de cette soirée. j’ai finalement commandé votre livre à la procure et puis je suis repartie chez moi, dans l’Isère.
A ce moment là mon mari était comme chaque année, pour un mois à Madagascar, sauf que cette année, en février, il est rentré dans un cercueil…. les formalités pour le faire revenir, les obsèques, l’administratif, la succession…. et puis le confinement.
Je ne suis revenue à Annecy qu’en mai. Là j’ai pu enfin avoir votre livre, que j’ai donc commencé par la fin.
Nous sommes en décembre, mon mari est mort, et ma mère 96 ans est toujours à l’EHPAD. Cela fera 5 ans au début de l’année, et elle n’arrête pas de dire qu’elle veut mourir, que sa vie n’a pas de sens. Elle a été touchée par l’épidémie, et elle semble s’en remettre. Avec ma soeur nous faison notre possible pour l’accompagner. Mais nous n’habitons pas sur place, et puis nous avons 73 et 74 ans. Je reprends votre livre au début et je me dis que vous pouvez peut être m’aider, cet accompagnement est trop dur après le départ de mon mari.
Ma mère nous a élevées seule, j’avais 1 an quand mon père est mort, une relation trop fusionnelle s’est installée depuis toujours. j’ai fait un grand travail pour m’en détacheer mais toujours avec culpabilité. Le personnel est aussi très désemparé par son ambivalence. je suis consciente du décousu de mon message.
Si vous me répondez, je dois pouvoir une fois ou l’autre, me rendre à Genève pour vous rencontrer.merci en tous cas pour votre livre.
Réponse de Lydia
Quel vécu depuis ce mois de février et ma conférence! Le monde a été bouleversé entre-temps par le covid et votre vie aussi. Quelle expérience de perdre votre mari de cette façon-là!
Souvent les mamans en fin de vie n’arrivent pas à lâcher quoiqu’elles disent de vouloir mourir, si elles ont vécu pour protéger leurs enfants. Peut-être votre souffrance suite à la mort subite de votre mari y est pour quelque chose. En tout cas, si elle a survécu au Covid, alors elle n’a pas encore fini sa vie. Quelque chose manque ou a besoin de s’accomplir.
Je ne sais pas comment je pourrais aider votre mère. Je n’ai pas de bénévoles du côté d’Annecy. Par contre, je peux vous aider vous en ce qui concerne la relation à votre mère et son accompagnement, mais aussi pour votre deuil.
Je suis atteignable mercredi soir dès 18h30 jusqu’à 21h lors de la permanence-conseil gratuite d’Entrelacs. Vous pouvez m’appeler au 0041 22 740 04.