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Soutenir les personnes confrontés au deuil périnatal

Je me présente S. T., présidente fondatrice de l’association Aux noms des petits anges, association de soutien au deuil périnatal basée en Lorraine France. Nous avons crée cette association en aout 2013 suite à la perte de nos jumeaux Sven et Thaïs nés trop grand prématurés à 5 mois de grossesse. Notre association a pour but d’aider, d’accompagner et de soutenir les personnes confrontés au deuil périnatal, parents, familles, entourage, personnel médical…. J’ai eu l’honneur de rencontrer le docteur F. H., qui nous a rejoint au sein de l’association, et c’est sur sa recommandation que je me permet de vous contacter. Effectivement ce dernier ainsi que son épouse m’ont parlé de vous, de votre approche du deuil et de la notion d’accompagnant. Nous souhaitons former nos bénévoles à l’accompagnement des personnes, afin d’organiser au mieux nos actions (soutien, groupes de parole, réunions….) et il me semblait opportun de pouvoir faire appel a vous. Je me doute que vous devez être très occupée et sollicitée, et c’est pourquoi dans un premier temps je me propose de prendre contact avec vous et de vous faire part de ma disponibilité pour vous donner plus de renseignements sur notre association et nos objectifs. Je vous remercie par avance pour l’attention que vous voudrez bien porter à mon message, et reste dans l’attente de votre réponse.

Réponse de Lydia:

Le couple H. m’est cher et je compte bien revenir pour une conférence ou autre chose dans votre région ! Votre nouveau bébé (l’association) est certes essentiel pour votre propre chemin de vie. J’ai lu votre témoignage touchant et ressenti combien l’absence des 2 petits est dure pour vous. La douleur est encore immense et le sens de l’expérience ne s’est pas encore révélé à vous. Pourtant, une certaine amorce existe déjà par la création de ce site qui prendra encore plus d’importance au fur et à mesure que vous saurez transformer votre douleur en aide aux autres. A mon sens les meilleurs accompagnants de parents en deuil sont des parents qui ont traversé la même épreuve et qui en sont sortis plus forts et plus mûrs. L’accompagnement serait une sorte de marrainage. Je propose le même principe ici à Genève pour des proches aidants qui ont accompagné un proche durant sa maladie/vieillesse et fin de vie et qui se forment à accompagner des proches aidants dans une situation similaire. Mais il est nécessaire pour bien aider, d’être en paix par rapport à sa propre perte. Donc, je pense un travail de deuil est indispensable pour tous ceux qui veulent s’engager à soutenir des parents désenfantés. Même pour penser à recommencer la procédure d’insémination (cela pourrait être possible vu votre jeune âge ?), il me semble important que l’expérience précédente ait perdu son dard douloureux et vous serez prête à re-accueillir la vie en vous. Je ne sais pas comment je pourrais vous être utile. J’ai accompagné plusieurs mamans qui ont perdu un fœtus ou un nouveau-né et beaucoup d’autres personnes qui ont perdu un être cher. Et puis j’ai traversé mes propres deuils suite auxquels je sais qu’il n’y a pas d’épreuve sans sens, mais il faut le chercher pour qu’il se révèle.