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D’un côté il parle de guérison et de l’autre il est fataliste

Depuis peu je travaille pour un homme qui a un cancer au rein, une récidive. Lors de son 1er cancer ils lui ont enlevé un rein et les médecins lui ont dit que c’était bon! Il pensait que c’était fini qu’il ne risquait plus rien et a oublié. Là il n’a pas le moral et tourne en rond chez lui. Il est prof. et lundi c’était la rentrée mais pas pour lui. Il a perdu le goût et n’arrive plus à manger, se nourrit de liquide plein de protéine qu’il achète en pharmacie, il vient de faire une semaine d’hôpital pour se requinquer, car il était très faible. Comment puis-je l’aider pour lui redonner l’envie de manger? Il est bien entouré par ses amis et ses 2 sœurs qui lui font des petits plats. Je lui ai parlé d’Entrelacs, mais pour le moment ça ne l’intéresse pas. D’un côté il parle de guérison et de l’autre il est fataliste. Merci de ton aide

Lydia répond:

C’est important de savoir quel est ton cahier de charge et de ne pas faire plus que ce qui t’incombe. Ses sœurs s’occupent déjà de lui. Par contre, permets lui de te dire ses états d’âme, sa colère et sa révolte. Tu n’as pas à le sauver, mais à l’ECOUTER, qu’il puisse tout te dire : son ras le bol, son désespoir, ses espoirs…. et que tu le valides = que tu donnes de la valeur et du poids à ce qu’il dit. Le piège est de chercher des solutions qui le barbent et qu’il se ferme alors. C’est sûr qu’il est mal et déçu, c’est aussi sûr que sa maladie est plutôt grave et possiblement souffre-t-il quelque part d’un conflit non résolu. Mais ce qui t’incombe est de le faire sentir combien c’est respectable comment il se bat, combien c’est courageux et en même temps dur de rester debout. Tu peux l’informer du cycle « Traverser la chimio DEBOUT » de cet automne, mais sans insister.