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Après une période de déni… voilà une grande instabilité émotionnelle

Question du 19 février 2016

Nous devons nous rencontrer prochainement. En attendant de vous voir, je ne sais vers qui me tourner de plus « spécialisé » dans le domaine du deuil pour vous poser une question :
Suite au décès de mon Papa fin décembre, après une période de choc puis de déni (« ce n’est pas possible, il n’est pas mort ») de plus d’un mois où les émotions semblaient comme « gelées », je me retrouve depuis une quinzaine de jours malmenée par une soudaine et violente instabilité émotionnelle. Je suis épuisée, en permanence à fleur de peau, je me mets à crier pour un rien, avant de fondre en larmes, plus de goût à rien et avec l’impression que je ne vais jamais m’en sortir.
Cette instabilité émotionnelle en montagnes russes, très perturbante pour tout le monde, fait-elle partie du processus de deuil ??? Car cet état m’angoisse fortement….

Réponse de Lydia

Oui cela peut faire partie du processus de deuil, lorsque la perte bouleverse beaucoup. Il y a probablement de la révolte qu’il soit mort puis de nouveau la tristesse parce qu’il n’est plus là et un mélange de tout cela. Essayez de ne pas vous défouler sur les autres. Je vous conseille d’écrire sur papier  à votre papa – en attendant qu’on se voie – de lui dire tout ce que sa perte suscite en vous. Puis amenez cet écrit avec vous.  

Je vous joins un petit texte vous donnant quelques indications par rapport à comment vous aider au niveau physique. Je ne vous conseille pas les médicaments antidépresseurs, mais les minéraux et oligoéléments peuvent être utiles.

Ce dont votre corps a besoin au moment du deuil

Ceci étant dit, il est évident que l’intensité des émotions que vous éprouvez au moment d’un deuil impose une contrainte forte, et inhabituelle, à votre organisme.

Dans des cas extrêmes, la prise de médicaments psychotropes peut être momentanément utile.

Dans les autres cas, les médicaments ne sont pas indispensables, mais des mesures nutritionnelles peuvent se révéler cruciales pour surmonter l’épreuve.

En effet, chaque fois que vous subissez un stress, et la perte d’un être cher provoque un stress violent et prolongé, cela provoque dans votre sang une décharge d’adrénaline, de noradrénaline et de cortisol, des hormones sécrétées par les glandes surrénales.

Cette décharge hormonale déclenche le transfert de vos réserves en minéraux et oligo-éléments stockés dans vos organes et vos muscles vers votre sang. Votre corps cherche ainsi à mieux supporter le stress, et à en compenser les effets. Cette réaction est efficace sur le coup.

Mais il faut savoir que ces minéraux et oligo-éléments seront ensuite en grande partie éliminés par les urines et les déjections, les jours suivants.

Dans le cas d’un deuil, ou d’une autre épreuve durable, le stress se maintient durablement. Les décharges hormonales continuent. Vos réserves de minéraux et d’oligo-éléments s’épuisent.

Votre capacité à surmonter votre stress diminue. Vous ressentez fatigue, puis fatigue nerveuse qui se manifestent par des palpitations cardiaques, des troubles gastriques, des troubles intestinaux, des maux de tête et des vertiges qui accentuent encore votre stress. Une déperdition supplémentaire de minéraux et d’oligo-éléments se produit, inévitablement.

Peu à peu, votre système s’emballe et vous allez vers la dépression, par auto-amplification du phénomène !

La solution, vous l’avez devinée : vous devez reconstituer votre capital en minéraux et oligoéléments, au fur et à mesure que vous traversez l’épreuve, et donc consommer ces minéraux. Mais attention, il est crucial également de prendre les vitamines qui vous permettent effectivement d’assimiler les minéraux (sans quoi ils sont évacués par les urines et les déjections). Il est aussi indispensable de consommer des acides aminés et acides gras qui assurent la rétention des minéraux dans vos tissus et entretiennent la production hormonale afin qu’elle ne s’épuise pas, elle non plus.

Alors voici la stratégie en cinq étapes que je recommande :

La stratégie en cinq étapes :

1) Augmentez vos apports en minéraux  

Buvez de l’eau de Vichy-Saint-Yorre, consommez des aliments riches en minéraux (cacao, graines de sésame, sardines, noix, céréales complètes, légumineuses), produits laitiers si vous les supportez, et prenez des compléments de calcium et de magnésium.

2) Assimilez vos minéraux

Rien ne sert de consommer des minéraux si vous ne les assimilez pas.

Les vitamines qui permettent l’assimilation des minéraux sont principalement les vitamines du groupe B (B3, B6, B9, B12), que vous trouvez dans la peau des céréales (germes de blé, flocons d’avoine), les légumineuses (haricot, lentille, petit pois…), les levures de bière et de boulanger, le pain complet, le poisson, la viande (surtout les volailles bio)… La vitamine B6 est particulièrement importante car elle favorise l’assimilation du magnésium et la vitamine D est indispensable au métabolisme du calcium.

3) Retenez vos minéraux

Une fois assimilés dans votre organisme, vous devez retenir les minéraux dans vos tissus. Plusieurs acides aminés jouent des rôles importants : la taurine favorise l’assimilation du calcium et du magnésium, la glutamine est précurseur de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), neurotransmetteur qui empêche le risque de surexcitation neuronale du cerveau ; la tyrosine est essentielle à la production de dopamine, d’adrénaline et de noradrénaline impliqués dans la régulation des performances neuromusculaires, la vivacité d’esprit, la concentration et l’humeur ; l’arginine régulateur du cortisol, hormone médiatrice du stress.

4) Régénérez vos glandes surrénales

Pour éviter que vos glandes surrénales ne s’épuisent, vous devez aussi consommer d’autres précurseurs hormonaux, que sont les acides gras oméga-3 à longue chaîne EPA et DHA. Lorsqu’ils sont associés à tous les éléments ci-dessus, on constate qu’ils se potentialisent mutuellement et ont un effet anxiolytique et tranquillisant.

5) Stimulez votre production de neurotransmetteurs

Le manganèse, le cuivre, le chrome et le sélénium interviennent comme cofacteurs de très nombreuses réactions métaboliques, dont les sécrétions des glandes endocrines. Ces sécrétions sont indispensables pour que votre cerveau continue à produire l’hormone de la bonne humeur (la sérotonine), ainsi que les autres neurotransmetteurs nécessaires à la bonne gestion de vos émotions (acétylcholine, dopamine, GABA…).

En ce qui me concerne, j’utilise en période de stress et dans les moments difficiles de la vie une combinaison de minéraux, de peptides (couples d’acides aminés) et de vitamines particulièrement complète et ciblée appelée Cap Sérénité, mise au point par Lorica, ainsi que leur complexe Oméga-3 (34/24) vendu également par ce laboratoire.

L’addition est assez salée (environ 80 euros pour une cure Cap Sérénité + Oméga-3), mais j’ai constaté une efficacité étonnante, qui m’a fait complètement oublier le prix.

A noter que cette combinaison de produits a un effet bénéfique sur le sommeil, ce qui est très appréciable.