Question du 24 mars 2017
J’aimerai solliciter votre aide, si vous avez un petit peu de temps à accorder à mon projet, et voici ma demande :
Hier j’ai eu rendez vous avec une directrice du SISAD d’A. Elle comprend très bien la pertinence de mon projet et ses besoins réels sur le terrain mais mes prix sont trop élevés pour son public. Pour autant elle m’a proposé que je lui présente une formation à destination de ses salariés qui, malgré qu’ils soient formés à l’accompagnement de fin de vie sont en souffrance lorsque la personne est jeune. Cela leurs renvois « comme des effets miroirs douloureux » dixit cette directrice et ils trouvent injustes qu’une personne jeune soit en fin de vie , soit parce que eux même sont jeunes soit parce qu’ils sont plus âgés et c’est pas « normal » de mourir avant eux. ( ados jusqu’à 35 ans environ…). Ces personnes sont des aides soignantes âgées de 25 à 65 ans intervenantes à domicile. Elle avait envie de me faire travailler et elle m’a proposé ce biais ( finançable par l ARS) et j’aimerai savoir si vous auriez des conseils à me donner pour structurer cette formation car la pédagogie est votre domaine aussi.
Accepteriez vous aussi que je vous fasse lire mon écrit avant que je ne lui soumette ? J’aimerai réussir à présenter un module de formation pour répondre à la demande de ces salariés, pour répondre à cette proposition de travail avec cette directrice et pour pouvoir travailler et gagner de l’argent. Cela pourrait être une belle initiative.
Je pense dans mon plan de travail présenter du : « comment on peut accompagner » mais j’aurais besoin de savoir si vous avez des informations sur la spécificité de la demande des salariés dû à l’âge de ce public et de ce que cela leur fait vivre.
Réponse de Lydia:
Accompagner des jeunes est toujours difficile tant qu’on n’a pas trouvé du sens à la vie et à la mort. Comme les jeunes soignants sont dans leur construction de l’ego, et l’ego refuse la mort, c’est toujours difficile à les amener vers donner du sens. En tout cas il me semble important de les renvoyer au miroir que cela fait : Quel sens donnent-ils à leur propre vie ? Pour quoi ils et elles vivent ? Que veut dire réussir ou accomplir sa vie ?
2) Je pense aussi qu’il est important de traiter les deuils de leurs vies et trouver l’apaisement pour leurs pertes.
3) Leurs observations des phases de la fin de vie des jeunes patients : comment ils meurent et comment ils se présentent finalement devant la mort ? A comparer avec les étapes d’Elisabeth Küblre Ross.
Personnellement je présente toujours le parallèle entre naissance et mourance ce qui permet de comprendre un peu mieux que la sortie n’est pas le problème, mais de ne pas avoir vécu, dans le vrai sens de vivre.
Bonne chance !